Les professions libérales.

Notaires:(3-69)

Dès le treizième siècle,nous trouvons des notaires à La Selve. Il y en eut ordinairement deux à la fois, l'un à la ville , l'autre aux faubourgs
Le premier s'intitulait notaire de la ville de La Selve, l'autre s'appelait notaire des faubourgs de La Selve. A la fin du XVIIeme siècle, il semble même qu'il y en ait ru trois à la fois.

En 1810 mourut Me Pierre Delaure qui laissait des enfants en bas âge. Sa veuve Victoire Casson vendit alors le notariat à Me Amans Vigroux déjà titulaire de l'autre étude. Depuis cette époque, il n'y a eu qu'un seul notaire à La Selve.

Voici les noms de tous les notaires de La Selve. depuis leXIIIeme siècle.(la liste est évidemment incomplète) :

Guillaume del Coderc

1259

Pontius Ernes

1263

Bernard Magrin

1266-69

Bernard de Varès

1274-83

Petrus Déodat

1286-99

Martin

1335-38

Bernard Cazes

 

1338

Foleran

1350

Raymond Vital

1407

Reynès

1429

Barthélémy Gely

1450

Raymond Carcenac

1469

Tayac

1490-1508

Dellac

1541

Guillaume Jacques

1556

Jean Guitard

1571

Demourens

1580

Georges d'Assier

1583-1622,157

Antoine Briane

1602-1639

Jean Briane

1639-1670

Jean-François Briane

1670-1690

Lacombe

1679-1713

André

1682-1711

Grimal

1705

Dalmayrac

1728-1735

Canivenq

1735

Barthe

1740

Joseph Delaure

1745

Lacoste

1759

Delaure

1770-1810

Vigroux André

177?-1806

Vigroux J-Amans

1806-1825

Vigroux André

 

Vigroux Emile

 

Sue

 

Vaysse

 

Vayrac

 

 

Juges de la commanderie.(3-71)

Le commandeur de La Selve avait droit de haute basse et moyenne justice dans sa commanderie. Ce ne fut pas sans peine qu'il put conserver ce droit. Souvent il dut plaider devant le sénéchal du Rouergue et devant le roi lui-même pour faire respecter ses prérogatives attaquées tantôt par le conte de Rodez et tentôt par les représentants du roi juges et baillis qui se trouvaient à Cassagnes, l'une des quatre chatellenies du Rouergue., et cherchaient à étendre leur autorité sur le territoire de La Selve.

En 1287, le conte de Rodez prétendit qu'il avait droit de justice sur la commanderie de La Selve qui avait autrefois appartenu au viconté de Cadars. Après un procès assez célèbre, il fut débouté de ses prétentions.

Malgré cette sentance, le conte de Rodez, cinq ans plus tard, (1292) établissait à Réquista un tribunal d'où il faisait ressortir La Selve et la commanderie. Il est à présumer que les sujets du commandeur ne se présentèrent jamais devant ce tribunal.(1)

(2)Peu de temps après,(1299) ,le bailli de Cassagnes,se permit de faire enlever les fourches patibulaires que les commandeurs avaient fait élever à La Bessière et qui, d'après les moeurs de l'époque,étaient l'emblême de leur droit de haute justice. On plaida devant le sénéchal du Rouergue à Villefranche.Le bailli de Cassagnes fut condamné à rétablir les fourches qu'il avait fait enlever., ce qui eut lieu en présence d'un grand nombre de témoins

Le commandeur protesta aussi contre la présence d'un sergent royal et d'une garnison dans le lieu La Selve

En 1330 nouveaux empiètements du bailli de Cassagnes sur les droits de justice du commandeur de La Selve(2).

(1) Pendant que le conte de Rodez voulait soumettre les selvois à ses juges de Réquista, le bailli de Cassagnes qui rendait la justice au nom du roi, puisque Cassagnes était l'une des quatre chatelleries du Rouergue tentait à son tour d'empieter sur les droits du commandeur

En 1296,ce bailli faisait saisir un voleur au mas Espinous qui était de la juridiction de La Selve. Le juge de La Selve protesta contre cette usurpation de pouvoir et porta la cause devant le sénéchal du Rouergue à Villefranche et obtint qu'on lui livrat le voleur pour qu'il put le juger lui-même.

(2) Jean Gasc lieutenant du bailli de Cassagnes accompagné de ses hommes d'armes se transporta au Favaldou sur le territoire de la commanderie de La Selve . Là il arrête une femme nommée Jeanne, la chargea de liens et l'entraina sur le chemin de Cassagnes en passant par Garrissous. Mais le commandeur de La Selve Raymond de Suejols, averti peut-être par les gens du Favaldou se transporta à la rencontre de Jean Gasc et le joignit en effet. Il le somma par trois fois de lui remettre sa prisonnière, assurant d'ailleurs que si Jeanne était coupable, il la ferait lui-même juger par le tribunal de La Selve.

Le lieutenant du bailli de Cassagnes, après plusieurs paroles échangées déclara qu'il n'entendait nullement empiétersur les drois de la commanderie. Il délia la prisonnière et la remit au commandeur en aujoutant toutefois : faites lui droit et justice, car si vous ne le faisiez pas la cour du roi le farait.

En l'an 1330, le mercredi avant la fête de St Barthélémy apôtre .et sur le chemin qui va de Garrissous à La Selve où procès-verbal fut dressé par Pierre Déodat notaire en présence d'une foule de témoins.

Le conflit de droits de justice entre Cassagnes et La Selve paraît avoir duré jusqu'en 1348 époque où le roi Philippe VI à la requête du commandeur Marc de Gozon rendit deux arrêts l'un du 27 mai 1838, l'autre du 27 mai par lesquels il reconnaît au commandeur
les droits de haute moyenne et basse justice et fait défense aux juges royaux de Cassagnes de s'immiscer dans les affaires des gens d e La Selve et fait également défense à ceux-ci de se présenter devant une cour royale sans l'autorisation du commandeur excepté dans les cas prévus par la loi.

Il y avait donc à La Selve un tribunal de 1ere instance d'où l'on ne pouvait faire appel qu'au sénéchal du Rouergue qui résidait à Villefranche et à la cour de Toulouse. Ce tribunal constitué par le commandeur se composait de deux juges nommés juge proprement dit et le lieutenant de la judicature assistés d'un gréffier et de plusieurs huissiers. Nous trouvons même à certaines époques un procureur juridictionnel qui, peut-être lui aussi était attaché au tribunal. Un certain nombre d'avocats ou praticiens assistaient les plaideurs ou les accusés. L'une des trois tours du château, latour ronde servait de prison et était appelée pour cette raison la tour des prisons. L'an 1693,et le sexième jour du mois de juin,Jean Vinal sergent étant prisonnier dans le château de La Selve pour divers crimes qu'il avait commis est mort dans la communion de notre mère la Ste Eglise etc...La salle où se rendait la justice se trouvait dans le château et dans l'aile du midi.

Juges:(3-75)

 

1265

Bernard de Magrin sans doute le père du notaire de même nom

1296

Philippe Esquins

1639

Guillaume Dupuy docteur en droit

1680

Barthélémy de Barrau

1619

Fr de Rudelledocteur en droit

1700

Pierre Barrau

1710-1726

Nicolas de Sicard

1729

Lacombe

1720

Valentin Lacombe

1782-1790

Rouvellat-Labruyère

Lieutenants:(3-75)

 

1595

Jean Guitard bachelier en droit

1630-32

Antoine Assier

1662

Pierre de Barrau

1664-1684

Jacques de Raffin

1785-90

Milhac

1746

Jean Barrau

Procureurs juridictionnels:(3-75)

 

1670

Me Antoine Cliscard procureur d'office de Mr le commandeur

1664

Me Antoine de Jany

1729

Dalmayrac procureur juridictionnel

1764

Jean Rouvellac

1722

Martin

Greffiers:(3-75)

 

1612

Assier c'était ordinairement un notaire qui faisait fonction de greffier. Le greffe appartenait au commandeur et s'affermait comme les autres biens.

Huissiers:(3-75)

 

1691

Genieis Gaubert.

1744

Pierre Rey

1761

François Huc

1761

Gabriel Viala de la Borie

1754

Barrau

1772

Babialle

1787

Jean Gisquet

1791

Jean Audouard

1590

Olivier Galtié

1664 1671

Antoine de Jany docteur en droit et avocat, habitant du village de Sigouls

1746

ValentinLacombe avocat

1754

Pierre Rouvellat

1782

JF Lacombe avocat

16e siècle

Me Guillaume Pigasson

 

Me Jean Mourens

1442

Me Barthélémy Gille

1689

Me François Jany marié à Anne de Raymond de La Selve

1746

Antoine Aymé avocat à Montels

1768

André Vigroux

1722

Lacombe André avocat de La Selve

1583

Jean Pendariès praticiens

Medecins.(3-77)

 

1648

Pierre Marty maître chirurgien

1697

Pierre Grès chirurgien

1713

Boussac chirurgien

1720

Cayré chirurgien de Montautat

1787

Jacques Philippe Vidal médecin

1793

Antoine Delaure cadet officier de santé

1820

Vigroux médecin

1820

Carrière médecin