Le village avant la Révolution.

Population.(3-77)

Au dix septième siècle,la population de l.a paroisse( en y comprenant le village de La Vacaresse qui est aujourd'hui de la paroisse de Lagarde) devait être sensiblement inférieure à la population d'aujourd'hui.

La ville de La Selve renfermait plus d'habitants mais les villages étaient moins peuplés. Tous les hamaux réunis ne comprenaient en 1610 que 73 maisons. La ville en avait 80 à 90.

Aujourd'hui (vers 1900) il y aurait dans les villages près de 158 maisons, tandis que La Selve en a à peine 80.

Montels 9
Montautat 8
Vacaresse 8
Favaldou 4
Artieux 3
La Borie 3
Garrissous 7
Minhonac 8
La Barthié 4
La Glorie 2
Lestourade 2

Pendant 9 ans (1618-1626) la moyenne des baptêmes a été de 23

De 1894-1902 elle a été de 24 (nous n'avons plus la Vacaresse)

Enseignement (3-78)

En 1655, les prêtresde La Selve donnent à titre de bail à Antoine Barrau un jardin qu'ils possèdent au barri d'Huguet.Parmi les témoins du contrat d'afferme est nommé Adrien Delmon "régent des écoles de La Selve" qui a signé. En 1747 Gabriel Gintrand "régent des écoles de La Selve"

Ce sont les seuls instituteurs de La Selve dont nous avons rencontré le nom avant 1789.

En 1685, Antoine Robindes , acolyte était régent des écoles de Durenque.

Au XVIe XVIIe etXVIIIe siécles beaucoup d'habitants de la commanderie apposaient leur signature au bas des actes qu'ils passaient devant le notaire. Certains même signaient avec une certaine élégance.

Durand les trois siècles, nous n'avons pas rencontré une seule signature de femme. Toutes, requises de signer, déclaraient ne savoir. En 1711, demoiselle Anne de Raymond déclare ne savoir signer.

En 1649, Jean Sigal, escolier de La Selve fait testament et veut qu'on fassed iacre et sous-diacre à sa sépulture.

En 1669, Pierre Cazalis, escholier, Mathieu Taurines escholier.
En 1664, nous trouvons Barthélémy Barrau escollier
En 1678 Jean Guitard escolier de La Selve
En 1586, Pierre Pendariès
En 1697, Joseph Lacombe

Qui étaient les ecoliers? Qui leur faisait l'école? Etait-ce des jeunes gens qui se destinaient à l'état éclésiastique et qui étudiaent auprès des prêtres de La Selve? On peut le supposer.

Nous sommes certains qu'à la fin du XVIIIe siècle les prêtres faisaient l'éducation des enfants des familles bougeoises de La Selve.M. Taurines, recteur faisait lui-même l'école.

Le 22 juillet 1791, un an avant sa mort,

M. Taurines remettait cette note à M. Rouvellat ancien fermier de la commanderie de La Selve

Je soussigné........promets au sieur Rouvellat, de ne lui rien demander...... de l'éducation du sieur La Serre (son fils) et entretien et de l'éducation du sieur La Clauze(encore un fils) , ces articles ayant été compensés en 1793 par le droit de Lads etc...

Voici une lettre du même M. Rouvellat au sujet de son fils La Serre qui avait commencé ses études auprès du vicaire de Bégon et devait continuer Chez M. le curé des Faux, sans doute avant d'entrer chez M. le curé de La Selve.

A M. Reynès bourgeois de Nazareth (son gendre).: Vous verrez mon cher beau-fils, par la lettre ci-jointe que M. le curé de La Selve s'interesse pour obliger M. le curé des Faux pour me prendre en pension mon fils La Serre......Plusieurs personnes m'ont assuré que je ne saurais pas mieux confier soit.pour apprendre le latin, les bonnes moeurs, la religion et l'éducation. Aussi, mon cher beau-fils, je vous prie de converser avec lui pour le prix de la pension pour quelques mois, s'il veut s'en charger

Je lui enverrai l'enfant dimanche. Je ne puis plus le laisser entre les mains de M. le vicaire de Bégon qui l'a conduit avec trop de bonté et de familiarité. Je suis sûr que M. le curé des Faux n'en usera pas de même, parce qu'il a l'usage d'avoir élevé la jeunesse. J'irai le voir dans peu de temps, s'il veut m'accorder ce plaisir pour lui témoigner ma reconnaissance de la bonté qu'il aura pour moi.Si l'enfant est mal équipé, vous direz à M. le curé qu'il a besoin d'être humilié etc..

La Selve ce 21 juillet 1780.

 

L'eglise.(3-81)

La charte du XIIe siècle fait mention de l'église Ste Marie de La Selve. C'est sur l'autel de cette église ( sobre l'altar) que sont faites les donations des fidèles aux templiers.

Au XVIe siècle, l'église Ste Marie occupait la partie septentrionale du chateau de La Selve. Son chevet à l'est s'avançait vers le cimetière et était surmonté d'un clocher peu élevé. Elle s'appuyait à l'ouest contre la grande tour de l'hôpital, au midi elle fermait la cour interieure du chateau, tandis qu'au nord elle était encore entourée par le cimetière qui la séparait du chemin.

Nous ne connaissons ni le style ni l'ornementation de cette église.Nous pouvons supposer qu'elle était une construction romane si toutefois elle était la mêmme que celle au XIIe siècle.Nous savons qu'en 1641, elle avait au choeur une clé de voûte, ce qui indiquerait plutôt le style gothique

Donc peut-être cette église ne remontait qu'au XVe siècle? En 1798 elle avait un plafond dans la nef.

En 1641, le chevalier de Thésan, commandeur fit peindrepar Dalzon, peintre de Rodez, le balustre du choeur,la pierre clé de voûte du choeur, la chaire du commandeur

sur laquelle on mit les armoiries ainsi que deux sentons qui sont près le maître-autel.

La même année, le chevalier de Théson fit remettre en bon état par Labro vitrier à Rodez, les cinq vitres de l'église. En 1663, elle fut recouverte à neuf.

Cette église qui tombait de vétusté fut démolie et remplacée par l'église actuelle qui occupe le même emplacement mais a quelques dix mètres de plus de longueur du côté de l'est. (1830-1835).

 

Les chapelles (3-83)

Dans l'ancienne église de La Selve il y avait deux chapelles.
La chapelle du St crucifix (1597) au nord
La chapelle St Eloi ou du Rosaire (1663) au midi.

Chapelle du St Crucifix.
Cette chapelle avait été fondée par Pierre de Cluzel de La Ramière juridiction de La Raffinie, qui avait conservé pour lui-même et pour ses descendants le titre et les droits de patron.

En 1597, Guillaume Garrigues, chapelain de la chapelle du St Crucifix étant mort,Jacques Daures et Catherine Cluzel mariés de la Ramière et Antoine Cluzel frère de Catherine nomment à sa place M. Guillaume Angles prêtre de La Selve. Cette nomination devait être agréée par l'évêque de Rodez. En 1610, Frère Guillaume Angles était appelé recteur de La Selve et chapelain de la chapelle du St Crucifix.

En 1640, après la mort du titulaire Jean Dalbin,noble Jacques de Montarnal de la Ramière nomme à la chapellerie du St Crucifix de La Selve Mr Jean Bousquet recteur de St Julien du Cambon.

Le 6 mars 1763 Melle Antoinette de Bonald veuve de Pierre Barrau juge de La Selve constitue à son beau-frère M. Jean-Jacques Barrau clerc tonsuré de La Selve un titre clérical consistant en un domaine de deux paires de boeufs de labourage sis à Bégon et d'un revenu de quatre ving dix livres.

Dans le contrat, il est stipulé que le jour où J-Jacques Barrau sera paisible possesseur de la chapelle du St Crucifix dont il est déjà pourvu il abandonnera le domaine de Bégon et reportera son titre clérical sur cette chapelle dont les revenus sont de même valeur.

La chapellerie du St Crucifix rapportait donc 90 livres.

D'après le cadastre de 1600, la chapellerie du St Crucifix tient dans la ville un casal qui confronte avec la rue publique.

Chapelle de St Eloi (celle du midi)

Il y avait dans l'église de La Selve une chapelle dite de St Eloi En 1621, en 1624 nous trouvons des donations faites par testament au bassin de St Eloi.

En 1635 la confrérie du St Rosaire fut instituée dans la chapelle de St Eloi qui devint alors la chapelle du St Rosaire.

Chapelle du St Rosaire

En 1586 frère Laurent de Raymond commandeur templi cipri prope cirenes, commandeur de La Selve et du membre de Ginolhac fit demander par son frère noble Barthélémy de Raymond patrice romain la faculté d'ériter d'une confrérie du St Rosaire dans l'église ND de l'Assomption de La Selve.

Cette demande lui fut accordée par Sixtus Fabri de Luques général des dominicains par une bulle datée de Rome le 1er mai 1586.

Cependant la confrérie ne fut vraiment instituée dans la chapelle St Eloi à La Selve que le 22 juillet 1635 par le RP François Hugues dominicain du couvent de Rodez. Il y avait 49 ans que la bulle avait été donnée au commandeur Laurent de Raymond et on craignait, dit le procès verbal de l'érection qu'en retardant encore davantage cette bulle ne perdit savertu. (1)

La chapelle de ND du Rosaire fut dès lors l'objet d'une dévotion particulière.Beaucoup de fidèles, presque tous lui réservaient un legs de quelques deniers de quelques sous ou de quelques livres dans leur testament.

Quelques uns faisaient plus encore.

En 1643, Demoiselle Marie de Blanc de la Guizardie épouse de noble François de Raymond lègue 200 livres au bailli de la chapelle ND de La Selve pour fondation de messes, pour faire célébrer annuellement et à perpétuité une messe des morts le lendemain de chaque fête de ND.

En 1663 Catherine Pomier femme de Pierre grès de La Selve lègue à la chapelle du St Rosaire un cotillon burat gris pour faire un devant d'autel.

(1) L'érection de la confrérie fut faite solennellement dans l'église en présence des prêtres de La Selve , des magistrats, des officiers et des habitants.

 

La Porte Notre Dame (3-87)

Au fond de la grande rue à l'ouest de La Selve se trouvait une porte qui existe encore aujourd'hui et qui s'appelait en 1631, en 1682 et 1746 la porte Notre Dame ou portail Notre Dame. Cette porte était surmontée d'une tour appelée aussi tour de Notre Dame.

Devant cette porte brillaitt une lampe à laquelle plusieurs fidèles en mourant lèguent par testament une certaine quantité d'huile.

Ainsi en 1631, (4 janvier) Antoine Clouscard de Mignonac lègue à la lampe du portailNotre Dame du portail de La Selve deux quarts d'huile d'olive payables aussi tôt après

son décès.

La même année, Marguerite Boutonnet du village de Mignonac lègue encore cinq sols pour la lampe ND du portail de La Selve.

Il est permis de supposer que la lampe ND devait brûler devant une statue de la Ste Vierge qui se trouvait placée au dessus du portail contre la muraille de la tour.

 

L'oratoire de Bellegarde.(3-88)

Sur le chemin de La Selve à Bégon, il y avait en 1406 un oratoire appelé oratoire de Bellegarde. C'est sans doute à cause de cet oratoire que le chemin à cet endroit s'appelle encore aujourd'hui chemin de la Capelle et que tous les champs d'alentour portent le nom de champs de la Capelle. Nous n'avons pas d'autres renseignements sur cet oratoire ou chapelle.

En 1746 M. Antoine Lacombe docteur en théologie curé de La Selve et obituaire des obits fondés en faveur de l'université des prêtres et église dudit lieu possède un jardin à Bellegarde ou Louradou contenant deux mesures et demie.

 

Bassins. (3-88)

Il y avait dans l'église de La Selve un certain nombre de bassins ou troncs auxquels les fidèles faisaient des donations par testament.

En 1621 nous trouvons les bassins
des âmes du purgatoire
de ND
de St Eloi
de N.S.
de St Blaise.

Après 1635 il y eut le bassin de ND du Rosaire. On léguait des deniers, des sous, des livres,un habit neuf, un agneau le plus beau du troupeau etc...qui devait être vendu et dont le prix devait être versé au bassin.

(voir cadastre de 1600) Le bassin des âmes du purgatoire possédait un jardin sis à Bellegarde.

 

Dévotion à St Loup (3-89)

St Loup est considéré aujourd'hui comme le patron de la paroisse de La Selve.tandis que ND de l'Assomption ne semblerait que titulaire de l'église.On fête en grande pompe la St Loup le 1er dimanche de septembre.

Nous n'avons pu trouver aucune trace de cette dévotion dans les siècles anciens.

(La vieille statue 17e siècle)?

A peine trouvons nous en 1776 cette note de M. Seguret curé de La Selve en marge d'un registre des baptêmes :

Il manque à enregistrer une fille de M. Rey du faubourg née vers la St Loup. La St Loup existait donc déjà en 1776.

Plus tard, en 1825, on dédie à St Loup la plus petite des trois cloches qui est encoreau clocher, celle qui donne la note "ut". Marican Azemar curé, Vigroux parrain,Sophie Rouvellac Cussac marraine.

Confrérie du St Sacrement.(3-90)

Nous trouvons au milieu du XVIIe siècle une confrérie du St Sacrement parfaitement organisée avec ses reglements et ses baillis.

Voici les passages essentiels d'un contrat passé devant Me Briane notaire entre les confrères du St Sacrement et M. Blaize Desmazes recteur de La Selve.

L'an 1669 et le 23 juin.......... ont été en leurs personnes Me Pierre Pendariès prêtre et vicaire, Pierre Grès, tous dudit lieu de La Selve baillis de la confrérie du St Sacrement instituée dans l'église ND dudit La Selve lesquels, de leur bon gré et franc vouloir ont baillé et baillent à faire le service de ladite confrérie à M. Blaise Desmazes prêtre et recteur dudit La Selve pour tout le temps que ledit sieur Desmazes sera recteur dudit La Selve.

Et ce moyennant la somme de 4 livres 10 sols annuellement chaque année à la fête du Corpus Christi commançant à la prochaine et ainsi continuant à perpétuité. Lequel sieur recteur sera tenu de dire à chaque troisième dimanche de chaque mois la messe haute et faire la procession à vêpres et exposer le très saint sacrement, savoir de la première messe qui sera la matutinale des confrères, jusqu'à la fin de la messe paroissiale, ensemble à vêpres, ensemble sera tenu de dire le lendemain du jour de Corpus Christi une messe de requiem moyennant ladite somme de quatre livres dix sols qui appartiendront pour le chef et droit dudit sieur recteur.

Et lesdits confrères seront tenus de faire faire le reste du service et d'officier à la messe que ledit sieur recteur dira les susdits jours.

Laquelle somme lesdits confrères ont promis de payer audit sieur recteur comme ci-dessus dit.

A quoi faire toutes parties ont promis de garder tout le contenu du présent et non y contrevenir. Et ont obligés leurs biens, même ceux de la confrérie lesdits baillis et ledit recteur les siens.

Présents François Bardy praticien et Antoine Barrau marchand, Jacques Capelle sous-diacre sous-signés avec lesdits sieurs Pendariès, Grès, et autres confrères et ledit sieur recteur et moi notaire.

Desmazez, Grès balli, Bardy, Capelle, Barrau, Pendariès, Canivenq, Briane notaire.

 

Quels étaient les biens de la confrérie du St sacrement?

En 1746, nous trouvons cette mention dans le liève des membres de La Selve: Pierre Delaure habitant du lieu de La Selve possède une maison située dans ledit lieu de La Selve et à la grande rue neuve en qualité de marguillier de la confrérie du corpus christi laquelle sert à présent de maison presbytérale.

 

Militaires.(3-93)

Nous ne parlons pas ici des commandeurs qui étaient tous religieux militaires et dont quelques uns au VIIIe siècle étaient lieutenents généraux ou colonels des régiments du roi.Nous voulons mentionner seulement les militaires originaires de La Selve et qui avaient un grade d'officier dans l'armée.La liste que nous possédons est bien courte. Si on avait tous les renseignements désirables, elle serait sans doute beaucoup plus longue.

1584-1600 Noble Barthélémy de Raymond écuyer
au chateau de La Selve

1618 Capitaine Franc de Montemajor

16963-1697 Noble Francois de Raymond écuyer

1693 Pierre Malpel de La Selve lieutenant de cavalerie au régiment du roi

1746 Antoine Clouscard. Né à Lestourade paroisse de La Selve fils de francois Clouscard et de Antoinette Roques, ancien officier, ci-devant garde du corps de feu sa majesté la reine douairière d'Espagne, demeure à Paris à l’hotel royal des Invalides le 17 janvier 1746

1777 Noble Pierre Vigroux Dupred officier au régiment du Vivarais

1792-1805 Jean-Amans Vigroux (1771-1826) Fils de M. André Vigroux notaire de La Selve et de Melle Anne Grimal aussi de La Selve, né à La Selve le 21 mars 1771 , avocat, entre dans l'armée comme capitaine dans le batailon de Sauveterre (9 septembre 1793) (artillerie)
Fait les campagnes des Pyrénées Orientales, d'Italie, de Corfou, assiste aux sièges de Rome, Milan, Mantoue,capitaine trésorier, est nommé par Bonaparte quartier-maître du 4eme bataillon de sapeurs (génie) En 1803 tient garnison à Juliers? et à Aix la Chapelle (1803-1805).
Après 12 ans de service et huit campagnes, il demande d'être admis à la retraite à cause de ses bléssures. Il est fait chevalier de la légion d'honneur par l'Empereur (1804).
Il rentre à La Selve en 1805 où il sucsède à son père comme notaire.Il fut longtemps maire de La Selve. Il avait épousé en 1799, Elisabeth Jardy née à Vénédich en Italie. De ce mariage naquirent plusieurs enfants dont M. André Vigroux plutard notaire et maire de La Selve.
Voici une lettre du général Chabot rendant témoignage de la parfaite bravoure du capitaine Vigroux.
"Au quartier général de Milan le 1er germinal an II de la République Française."
Le général divisionnaire Chabot commandant la première division." Voulant donner au citoyen Vigroux capitaine au 2em bataillon des sapeurs un témoignage authentique de sa satisfaction pour la conduite qu'il a tenue pendant le temps qu'il a employé sous ses ordres dans la division du Levant se plait à rappeler les services signalés qu'a rendus cet officier pendant le siège de Corfou.
Il certifie que non seulement il a remplis les devoirs de sa place avec tout le zèle et l'exactitude désirables, mais que, jaloux de servir encore plus utilement,il s'est toujours offert volontairement à faire partie des détachements destinés à combattre l'ennemi, qu'à l'affaire de ,Butrinto en Epire,cet officier s'est distingué de la manière la plus honorable, que le huit frimaire an 7,il parvint à la tête d'un détachement de sa compagnie à déloger l'ennemi du fort de St Salvador dont il venait de s'emparer et qu'il reçut une blessure dans cette affaire, qu'enfin pendant le siège il a voulu faire partie du corps des chasseurs que je fis former à Corfou, et qui a puissament contribué à défendre les approches de la place et que dans toutes les sorties qui ont eu lieu il s'est fait distinguer par son courage et sa bravoure.
Le général rappelle avec d'autant plus de plaisir la conduite qu'a tenue le citoyen Vigroux qu'il espère qu'elle luivaudra de la part du gouvernement la récompense destinée aux militaires qui ont aussi bien servi que lui.

1846 Victor Reynès lieutenant de cavalerie en retraite.

 

Verrerie de Clapiès(3-99)

 

Aux XVIIème et XVIIIème siècle, nous trouvons l'existence d'une verrerie au village de Clapiès. Le terrain à cet endroit fournissait le caillou et le bois en abondance. L'industrie du verre était alors le privilège des nobles. Tous les verriers de Clapiès sont nobles.

Le cadastre de mille six cent ne fait pas mention de cette verrerie. Il désigne à Clapiès, maison, estable, granges, cour et sol.

Il paraît cependant que la verrerie était à côté de la maison sur l'emplacement de la grande grange actuelle. Elle n'aurait donc pas existé au moment où l'on fit le cadastre à l'époque où noble Barthélémy de Raymond écuyer était propriétaire de Clapiès.

Voici les noms de quelques verriers:

1625 Noble Antoine de Bournhol

Noble Jacques de Fhiliquéyé son beau-frère

En 1669 Monsieur François de Raymonds avait vendu un bois de Clapiès à Antoine Broussy de Rodez (dit Camboules).

La même année Antoine Broussy revend à André Andougue cadet verrier tout le bois frau qui ne pourra servir à rien autre chose qu'à brûler dans la verrerie, au prix de 75 livres, chaque année, aussi longtemps que durera le bois.

Les Andougues et les Philigugé étaient de Rayret et semblent n'avoir habité Clapiès que passagèrement. Voici un extrait de baptême du 13 mai 1668 qui paraît l'indiquer.

Baptême de Françoise de Philigugé, fille de Jacques de Philigugé et Catherine Andougue mariés du village de Rayret à présent habitants de Clapiès. Le parrain a été noble André Andougue cadet verrier à présent habitant de Clapiès et marraine demoiselle Françoise de Satar femme à maître Jean Galtier dudit Clapiès.

Desmazes recteur

1785 Noble Jean-Antoine de Robert sieur de Ledazan habitant en sa verrerie de Clapiès.

 

 

La Selve.(3-101) (le chateau, la ville, les faubourgs)

 

La ville de La Selve, comprend trois parties bien distinctes: le chateau, la ville, les faubourgs.du côté du levant et près de la montagne.

Le chateau à l'est sur une petite éminence, au dessous entre le chateau .et les faubourgs..entre deux ruisseaux qui coulent parallèlement de l'est à l'ouest la ville qui descend en pente assez vive puis plusdouce et se terminent au confluent des deux ruisseaux cône et cozé., enfin à l'ouest les deux faubourgs sur les deux rives de l'unique cours d'eau devenu la rivière de cône.

Le chateau:

Au XIIe siècle, il est souvent question de l'égliseSte Marie et de la ville de La Selve. Il n'est jamais fait mention du chateau.

Sous les templiers (1291), on parle des jardins et des murs du temple. Le temple c'est la maison, des templiers. Le mot mur indiquerait peut-être les fortifications.

Enfin en 1317 sous les hospitaliers nous trouvons indiquée la tour de l'hôpital. Il y avait donc des tours et par conséquent un château des hospitaliers à partir des premières années du XIVème siècle.

Sur la plus basse pierre de taille de la porte principale à gauche.est sculptée une croix de Malte. Le style du château n'a aucun cachet particulier. Il est sévère et sans ornement bâti en pierre ordinaire Quelques armoiries de commandeurs encastrées dans le mur en divers endroits sont effacées par le temps.

Au xvème siècle pendant les guerres de religion un mémoire de M. Laurent de Raymond présenté au parlement de Toulouse en 1589 parle du château de la Selve de la manière suivante:

"Le château de La Selve est fort et de grande importance pour le pays de Rouergue y ayant trois grandes tours à chacuner desquelles y a un corps de garde servant de rempart et défense à toutes les villes forts catholiques et de terreur et crainte aux lieux circonvoisins dudit La Selve occupés par les hérétiques voleurs lesquels se jactent et forcent de surprendre ledit château, ce qui serait notable dommage et préjudice à tout le pays du Rouergue. Pour à quoi obvier pendant les troubles les habitants par tour et ordre ont accoutumé faire garde savoir: de nuits six hommes deux à chaque tour outre la garde ordinaire du commandeur et le jour un homme fait sentinelle sur une tour dudit château sonnant la cloche lorsque l'ennemi est découvert pour donner avertissement à tous les habitants de la La Selve et pour se retirer avec leur famille et bétail dans le dit château.

Le capitaine qui commandait alors la garnison du château de La Selve était Jean de Montémajor.

Quand on montait la grande rue de la ville on arrivait à la grande façade du châteu regardant le couchant. Cette façade était flanquée de deux grosses tours carrées. Le rez de chaussée était occupé par les caves. Au premier étage se trouvait la salle d'honneur lieu ordinaire des assemblées. Au dessus et dans la tour nord étaient les greniers pour recuoeillir le blé des impôts. La tour du midi servait d'habitation.

Le château comprenait encore deux grandes ailes qui s'avançaient du côté du levant vers la montagne. L'église terminée par un petit clocher formait l'aile du nord. L'aile du midi servait de tribunal et se terminait par la tour ronde dite tour des prisons. Une haute muraille reliait cette tour au clocher et fermait de ce côté la grande cour intérieure.

D'après un croquis de 1774 les deux tours carrées auraient été assez élevées et paraissent avoir eu cinq ou six étages.

Aujourd'hui la tour du nord seule subsiste encore mais considérablement abaissée. La tour du midi est détruite, celle des prisons n'existe plus. Une bonne partie du château est toujoiurs debout (note AS: la description ci-dessus date des années 1900, soit avant l'écroulement de la partie centrale entre les deux tours et le nouvel abaissement de la tour nord, qui ont eu lieu vers 1925).

Les communs du château se trouvaient au dessous du côté du midi. Il y avait là une glacière grange de 12 cannes de longueur un vaste jardin, le jardin du commandeur et de l'autre côté du ruisseau de Cône, un moulin bladier qui existe encore aujourd'hui et qu'on appelait aussi le moulin du commandeur.

L'an 1941 et le 2 juin Hugues d'Arpajon Cr. de la Selve bailla à cens à Raymond Gautier le moulin situé à la Selve sur la rivière de Cône avec quelques terres et patus dépendant du moulin sous la censive de trente cinq sétiers de seigle mesure de La Selve payables à Saint Julien et deux sétiers d'avoine et deux poules à la Noël, plus un cochon aussi à la Noël bon et suffisant de la valeur de deux francs d'or plus la franche mouture pour le dit commandeur et sa maison, à la charge pour le meunier d'entretenir le moulin. Toutes les fois qu'il fera moudre le commandeur doit donner au meunier trois pains appelés miches et une bouteille de vin contenant un pichier.

(Raymond Carcenac notaire de La Selve)

Le moulin avait deux meules, une pour le froment et une pour le seigle. Voilà pourquoi on disait les moulins du commandeur.

Le commandeur possédait encore à titre personnel et comme dépendance du château un certain nombre de prés situés au dessous de La Selve sur la rivière de Cône sur le chemin qui va à Ardennes ainsi qu'une terre assez importante appelée le bois de monsieur le commandeur ou le bois de moussu, enfin un enclos vaste à Bégon appelé enclos de Bégon.

Toutes ces propriétés devinrent bois nationaux pendant la révolution française. L'état les fit mettre aux enchères au tribunal de Sauveterre en 1793.

Le château le moulin le jardin et l'enclos de Bégon furent achetés par des particuliers. Les prairies et le bois de moussu devinrent propriétés communales. Le château se vendit deux mille francs environ.

L'enclos de Bégon six mille cent francs

Le moulin et dépendances cinq mille quatre cent vingt cinq francs y compris la grange à côté.

La ville (3-106)

Elle ne comprend que deux rues la grande rue ou la ville qui descend de la porte du château jusqu'au portail Notre Dame et au ruisseau de Coze de l'est à l'ouest. Au tiers de sa longueur se détache à gauche la rue Sainte Catherine qui descend vers le ruisseau de Cône et se termine par le portail Sainte Catherine aujourd'hui détruit. La jonction des deux rues forme un petit carrefour appelé la place. A cet endroit aboutit aujourdhui une autre rue appelée la rue neuve qui longe l'église au nord et qui relie la Selve au faubourg ou village du Roc.

La ville de La Selve est mentionnée dès le XIIème siècle. Le (....?) Adémar de Kadars qui en était possesseur la donna aux chevaliers du temple qui versèrent cependant entre ses mains cinq cent sous vulgariens (?) et cinq cent sous rodanois, l'an 1162.

A l'époque du cadastre de 1610 La Selve était encore fortifiée puisqu'il est souvent question dans ce cadastre de maisons qui allaient de la grande rue aux murailles de la ville. Les ruisseaux d'ailleurs formaient des fossés naturels. Du côté de la montagne la ville était protégée par le château. A l'ouest la porte Notre Dame était surmontée d'une tour qui n'existe plus aujourd'hui.

En 1610 la ville comptait une cinquantaine de feux.

En 1682 le chevalier Darissat lieutenant du commandeur fait réparer la tour Notre Dame et bâtir les murailles du côté du faubourg.

En même temps les consuls Rey Pendariès et Blanquet faisaient reconstruire le pont qui est à côté du pont en face le portail Notre Dame.

Les Faubourgs.

Au delà de la porte ND se trouvait un pont sur le ruisseau de Cozé lequel se jette bientôt après dans la rivière de Cone En aval du confluent et parallellement à la rivière courent deux chemins, l'un qui va jusqu'à Bégon l'autre du côté de Sigouls.

Des deux côtés de chacun des deux chemins sont bâties des maisons qui forment ainsi deux faubourgs, le faubourg de la rive droite et le faubourg de la rive gauche..Sur la rive droite, entre la porte ND et le faubourg se trouve la place du Bouissou.

Le faubourg de la rive droite portait en 1746 le nom de Barri de Cozé en amont,barri de la pomparie un peu plus bas, barri de rieu blanc aux environs du ruisseau de rieublanc,et enfin barri de La Capelle ou de Louradou à l'extrémité vers Bégon.

Le faubourg de la rive gauche s'appelait : la Rivière ou barri de La Peyrous ou encore barri d'Huguet.

Au midi, au delà de la porte Ste Catherine et sur la rive gauche du Cône et sur la route de Réquista, il y avait le barri de la Bernadié ou de la Fon.

Enfin, au nord-est,derrière l'église au dessus du chateau se trouvait le barri du cimetière ou encore barri du roc ou village du roc.

Les Industries(3-110)

L'historien Bosc qui écrit à la fin duXVIIIe siècle désigne La Selve comme un important centre du commerce de toiles.

La tradition rappoete qu'il se fabriquait en effet à La Selve une grande quantité de bonnes toiles , même de la toile pour navires.De nombreux marchands venaient l'acheter et les foires duraient alors trois jours.

Sur la liève de 1746,vingt sept chefs de maison de La Selve sont désignés comme tisserands. L'industrie de la toile devait donc occuper plus de cent personnes dans le seul lieu de La Selve. Aujourd'hui cette industrie n'existe plus.

A la même époque, il y avait deux cardeurs de laine et un cadisseur.

Tannerie : En 1273, Raymond de Pasquière commandeur du temple de La Selve donne à cens à Pierre Gasserat une maison avec jardin le long du ruisseau de Cone confrontant avec le chemin qui va à Sigouls c'est à dire au barri de La Peyrouse

 

Sculpteurs :

Trouche : La Selve, Pont de Salars,Flavin, Vabre,Le Viala du Dourdou.
Jeanjean La Selve, Bégon,Cassagnes, le Gua ch., St Félix de Sorgues ch. ,Sauveterre, Alrance.

 

Familles principales.(3-112)

XIIe siècle
1 Les vicomtes de Kadars étaient possesseurs de La Selve
et de son territoire. Ce fut Ademar de Kadars qui donna La Selve aux templiers en 1162.
2 Guillaume Allamany possédait la ville de Bégon. Il la donna aux templiers à la même époque.
3 Dieudonné Gag donna l'église de Rullac à la condition qu'il serait enseveli dans l'église de La Selve s'il mourait en cette terre.Peut-être partait-il pour la croisade.

XIIIe siècle.

1228 Guillaume Gag, Alazaïs sa femme et Caresma sa belle-mère donnent au monastére

de Bonnecombe douze deniers de rente à prendre chaque annéée

sur les revenus de leur métaierie de clapiès.

1269 Huc d'Arpajon tient des templiers à cens le territoire d'Artieux-vieux.

 

XVIe siècle et suivant.

Noblesse.

De Raymond.

Quelques selvois disent encore qu'autrefois, le seigneur de La Selve s'appelait Raymond conte de Toulouse. Ce n'est pas exact.

Mais à la fin du XVIe siècle (nous n'avons pas de données sur les âges antérieurs), il y avait à La Selve une famille de Raymond qui était la plus riche et la plus influente de toute la commanderie.

L'un de ses membres Laurent de raymond était entré dans l'ordre de St jean de Jérusalem et avat reçu de ses supérieurs le titre et les fonctions de commandeur

de La Selve Son procureur général dans la commanderie était son propre frère noble Barthélémy de raymond écuyer.

Celui-ci possedait en même temps de nombreuses propriétés. Dans la seule commanderie de La Selve il avait trois maisons dans la ville et un faubourg, devastes domaines avec bâtiments d'exploitation à Clapiès, à Vayssous, à Bégon,à la Guarriguié, à Rouffenac, des terres nombreuses dispersées aux appartenances de La Selve, La Borie, Artieux,Sigouls, la Bernadié, Mignonac, Montels, la Barthié, Montautat, lee Magnardesq, Ardennes, Haute-Vialle, Loupis, la Rozière, la Bouigue, Escorbis, etc...

Barthélémy de raymond avait épousé noble Françoise de Soulages de Tollet qui vivait encore en 1630.

En 1586, il fit un voyage à Rome et reçut du pape Sixte Quint le titre de "patrice romain". Son frère le commandeur étant mort vers 1600,il dut cesser alors ses fonctions de procureur général de la commanderie de La Selve.

Pendant tout le XVIIe siècle, nous trouvons des traces de la famille de Raymond et nous la voyons vendre successivement tous ses domaines.

En 1610, M. Barthélémy de Raymond constitue un titre presbytéral à son fils Laurent de raymond.

En 1643, noble François de Raymond écuyer était marié à noble marie de Blanc de la Guizardie.

En 1655 noble Barthélémy de Raaymond prêtre, jadis recteur de Frayssignes, à présent habitant de St Salvadou signe un contrat à La Selve..En 1664 il habite La Selve et assiste à une réunion des nobles de la commanderie dans le chateau

François de Raymond,en 1669 est dit seigneur de St Salvadou habitant de La Selve.

En 1687, noble François de Raymond seigneur de Rosalte habitant de La Selve

En 1693, mort de noble François de Raymond qui fonde sur sa metairie d'Artieux une rente de 24 quartes de seigle en faveur des prêtres de La Selve.En 1669 Melle Anne de Raymond veuve de Jean de Pujol docteur en droit juge de la baronnie de Landorre.

En 1711 Anne de Raymond épouse du sieur Etienne de Bertin de La Selve.

En 1718 naissance de noble Henry de Raymond fils à noble Antoine de Raymond seigneur de Duffau fet à dame Angélique de Prévinquières de Montjaux habitants de La Selve. En 1746 la famille de Raymond a quité La Selve.

En 1752 dame Thérèse Gabrielle de Raymond et de dame Angélique de Prévinquières de Monjaux est mariée à noble Joseph de Vabre seigneur de Flavin et habiteavec lui au chateau de adoul en albigeois.

C'est le dernier représetant de la famille.

 

De Canteperdrix.

Les de Canteperdrix sont appelés tantot de Satar seigneur de Canteperdrix et tantot Soubiran seigneur de Canteperdrix.

Ils ne figurent pas au cadastre de 1610. Nous les trouvons un peu plus tard propriétaires à La Selve et à Clapiès.

Le premier de Canteperdrix, Louis de Satar dut arriver à La Selve comme gendre de M. de Raymond et se fixa à Clapiès vers 1630 ou peut-être un peu plus tot . Il y était au moins en 1633 avec sa femme demoiselle de Raymond.

Déjà, frère Francois de Satar prêtre et religieux de l'ordre de st Jean de Jérusalem était recteur de La Selve (1630-1664)

Un autre prêtre du même nom, Jean de Satar était recteur de Rullac (1632)

En 1650, noble Louis de Satar sieur de Canteperdrix fut enseveli dans l'église de La Selve. Un autre Canteperdrix mourut en 1662.Le registre mortuaire porte ces simples mots:Canteperdrix de Clapiès.

En 1668 demoiselle Francoise de Satar est femmede M; Jean Galtié de Clapiès.Elle meurt en 1693 à La Selve.

En 1691 naissance de Jean-Francois fils de noble Jean-Pierre de Soubiran sieur de Canteperdrix et de demoiselle C de Catherine Angles de La Selve mariés du massage de Clapiès.

En 1697 naissance d'une fille de noble Jean-Pierrede Satar seigneur de Canteperdrix et demoiselle Catherine Angles mariés de La Selve.

En 1701 noble de Jean-Pierre de Soubiran seigneur de Canteperdtix habitant de La Selve donne à M. Lecoul curé de Ledergues la chapellerie de St Salvadou dans l'église de Calmont vacante par le décès de Barthélémy de Raymond seigneur de Meynardesq .

En 1793 Le citoyen Soubiran ci-devant seigneur de Canteperdrix réside à Paris au ci-devant hôtel du Minervois et fait rechercher cinq actes passés à La Selve au XVIIe siècle

 

De Bournhol.

1625 Noble Antoine de Bournhol verrier à Clapiès
1711 Noble Pierre de Bournhol sieur de Lacombedu village de Noyer paroisse de Camboulazet épouse demoiselle Henriette Douat de Sigouls.
1719 Noble Joseph de Bournhol seigneur de Lacombe habitant de Sigouls meurt à l'âge de 90 ans.Il est enseveli daans l'église ND de La Selve
.
1740 Noble Jean de Bournhol du village de Sigouls
A la fin du XVIIIe siècle demoiselle de Bournhol de Sigouls épouse le sieur Baldet .
La famille Baldet s'est perpétuée à Sigouls jusqu'en 1900.

De Montemajor.

1585 Jean de Montemajor capitaine commandant au chateau de La Selve
1608 Antoine de Montemajor de La Selve
Capitaine franc de Montemajor
1620 Laurent de Montemajor
1625 Noble Francois de Montemajor de La Selve
1642 Montemajor marchand à La Selve

 

De Sicard

1668M. Nicolas de Sicard conseiller du roi et mademoiselle Marie de Grimal mariés de La Selve
1680 M. Nicolas de Sicard conseiller du roi au siège présidial de Rodez et demoiselle Marie de Grimal mariés vendent des biens fonds qu'ils possèdent à La Selve et à Haute vialle.
1726 Nicolas de Sicard avocat au parlement juge ordinaire de La Selve
1694 Mariage du sieur Prat .......Ste Claire de Sicard fille de feu

M. Nicolas de Sicard juge au présidial de Rodez et de demoiselle Marie de grimal mariés de La Selve
1746 Noble Pierre de Robert sieur des Caves marié à demoiselle Francoise André demeurant dans leur maison au faubourg de la Pomparie.
1785 Noble Jean Antoine de Robert sieur de Ledazan habitant en sa verrerie de Clapiès.
De Roquefeil, de Raffin, de Bertin, de Rudelle, de Curières.

Bourgeoisie (3-118)

Parmi les familles notables dont nous allons parler, quelques unes ont quelquefois leur nom précédé de la particule "de" et quelquefois écrits sans particule.Rarement ils sont traités de nobles ou bien la noblesse n'est attribuée qu'accidentellement à quelqu'un de leurs membres. Ces membres là pouvaient être anoblis à cause de leurs charges.Il ne s'ensuit pas que leurs parents fussent anoblis avec eux.Nous pensons donc que toutes les familles dont les noms suivent étaient des familles bourgeoises et non des familles nobles.

Azam (de Montautat)

Il y avait à Montautat une famille Azam qui semble avoir joui d'un grand prestige au seizième et dixseptième siècle.

Un prêtre de cette famille Jacques Azam né vers 1550 fut aumônier du duc d'Angoulème, syndic du chapitre de la ( cathédrache?) d'Auch, archidiacre de Bergerac et seigneur de France. Son anoblissement paraît certain. Aussi l'appelle-t-on Jacques d'Azam.

Son frère prêtre aussi était désigné sous le nom de Pierre d'Azam.

Pendant tout le dixseptième siècle les Azam qui se succèdent à Montautat prennent souvent la particule sans jamais la faire préceder la ville de Montautat et Anne Azam du titre de noble.

En 1664 , Barthélémy Azam était consul d'Outrelaygue.

Le dernier Azam de Montautat mourut vers 1700.Sa fille Anne Azam était mariée à Montautat avec Jean Bermond.

En 1712 (12 juillet) Francoise Bermond fille de Jean Bermond épousa le sieur Jacques Cayré chirurgien de la ville Réquista qui vint se fixer à Montautat où ses descendants se sont perpétués jusqu'à ce jour.

Angles

Il y avait plusieurs familles Angles à La Selve L'une d'entre elles donna le jour à Frère Guillaume Angles religieux de l' ordre de St Jean de Jérusalem et recteur de La Selve (1602-1630)

Antoine Angles, Jacques Angles, Guillaume Angles sont encore des prêtres de La Selve au XVIIe siècle.NousEn 1609 Georges Angles était consul de La Selve

En 1691 demoiselle Catherine Angles de La Selve était mariée à noble Jean-Pierre de Soubiran.

Jany

La famille Jany parait avoir été influente au XVIIe siècle ssurtout vers 1680.Elle a donné plusieurs avocats, plusieurs prêtres. Elle était de La Selve et possédait l'entier domaine de Sigouls.

Canivenq

En 1610 il y avait quatre familles Canivenq à La Selve, une à la ville ,une au faubourg.et deux au moulin des Tourials appellé plus tard moulin d'Arnaud à cause de son propriétaire qui s'appelait Arnaud Canivenq.

Il y avait encore six familles Canivenq à Montels et deux à Mignonac.

Au XVIIIe siècle,le sieur Jean Canivenq bourgeoiss du faubourg de Rieublanc avait épousé demoiselle Catherine Maynier d'Alon.

En 1754-1762 il était fermier de la commanderie.

En 1764 il mariait la fille demoiselle Catherine Canivenq avec messire Antoine de Bernard de Teyssier conseiller du oi en la souveraine cour des comptes et finances de Montpellier, dans l'église de La Selve.

 

Lacombe.

La famille Lacombe au XVIIIe siècle a fourni à La Selve des avocats, des juges, un notaire, un curé Elle possédait Clapiès et une maison à La Selve dans la grande rue.

Barrau.

En 1610 il y avait à La Selve une seule famille Barrau habitant au faubourg du cimetière.
1746 M; Jean Barrau (fils de Barrau Pierre juge en parlement et lieutenant du juge de La Selve à la grande rue et sur la place.
M. André Barrau...... de loi à la Batude
Antoine Barrau au faubourg d'Huguet
Plus tard on trouve Barrau de Cozé
1655 Baerthélémy Barrau marchand de La Selve
1680 Barthélémy de Barrau fils au précédent juge depuis 1677 epouse Marie Lacombe de La Selve. (Antoine de Barrau prêtre était son frère)
???? Pierre Barrau fils du précédent juge de La Selve. Il avait épousé Melle Antoinette de Bonald. En 1713 elle était veuve.

Grimal.

En 1610 la maison Grimal parait être la plus importante du faubourg
En 1668 Delle Marie grimal de La Selve
était mariée à M. Nicolas de Sicard lequel en 1680 était conseiller du roi au siège présidial de Rodez.
1705 Grimal notaire de La Selve
1746 Le sieur Jean Grimal bourgeois possède une maison dans la grande rue, laquelle devint la maison Vigroux.
1746 Fermier des deux prieurés de Céor et de Taurines, de Cassagnes, de Connac et d'Alrance pour 9 ans.

1648 25 février fut eenseveli Jean Grimal docteur décédé àToulouse et fut enseveli dans l'église de La Dalbade et le 9 mars ai commencé l'annuel dudit Grimal

Vigroux.

Antoine Vigroux de La Selve avait épousé Hélene Barrau de La Selve. Leur fils André Vigroux né le 3 mars 1740 épousa en premières noces Anne Grimal aussi de La Selve et en 2emes noces Hélène de Rochafort de la Glène près St Léon du Levezou
M. André Vigroux devint notaire de La Selve vers 1770 . Il fut le père de Mr AmansVigroux capitaine aussi notaire père de André Vigroux, Emile Vigroux. Tous quatre furent notaires et maires de La Selve.

 

Carrière.

En 1746 Jacques Carrière était marchand et demeurait au faubourg de Rieublanc.

En 1716? Il possédait un domaine à la Glorie.
En 1770 Le sieur Carrière marchand payait la plus grosse patente de La Selve
:78 livres.
De 1781 à 1788 le sieur Pierre Carrière bourgeois de La Selve était fermier général de la commanderie.en tiers avec les sieurs Rouvellat et Reynès.
En 1793 Me Carrière était maire de La Selve. Il y eut plus tard un Carrière médecin à La Selve.
La famille Carrière occupait au faubourg la maison qui servit plus tard de couvent et où se trouve aujourd'hui l'école libre des filles.
Cette famille depuis 40 ans s'est transportée à la Borie.

 

Rouvellat.

Ce nom est écrit de plusieurs manières : Rouvellat, Rouvellac, Rupellac, Roubellac, Revellat.

En 1729 le sieur Pierre Rouvellat est négociant à La Selve. Il a épousé Antoinette de ancalès de Lourmet.De 1733 à 1750 il est fermier général de la commanderie.

François Rouvellat curé de faussergues et Jean Rouvellat bourgeois de La Selve.

Celui-ci épouse demoiselle de Blanc fille de noble Raymond de Blanc habtant de Rodez.

Il continue à être fermier de la commanderie avec quelques interruptions jusqu'en 1789.

En 1762, il était fermier du Connac pour le compte du chapitre de la cathédrale de Rodez.

Il devinttrès riche, acheta des terres et des chateaux en Rouergue et en albigeois et donna à chacun de ses enfants le nom d'une de ses terres.

C'est ainsi que nous trouvons Rouvellat-Cussac, Rouvellat-La Clauze,Rouvellat-La Bruyère Rouvellat La Serre,ou simplement Cussac, La Clauze, La Bruyère, La Serre.

Une de ses filles Marianne épousa noble Teyssier de Silhac de Moularès dont le fils émigra sous la Révolution.

Un de ses enfants, Jean-Baptiste Rouvellac-Cussac devint en 1781 lieutenant principal au présidial de Rodez.

Un autre, Rouvellat-La Bruyère fut juge de la commanderie (1782-1790)

M. Jean Rouvellat mourut en .....

Une de ses filles Catherine épousa Raymond Reynès bourgeois de Nazareth paroisse de La Capelle Farcel qui vint se fixer à La Selve (1780)

La famille Reynès s'est perpétuée à La Selve pendant près d'un siècle. Elle est aujourd'hui représentée par M. Alary.

Foires.(3-125)

Au mois de juin 1504, Louis XII accorde au commandeur de La Selve des lettres patentes portant établissement dans cette ville de trois foires par an (17 janvier, 1er juin, 6 octobre) et d'un marché le lundi de chaque semaine avec la pancarte des droits à percevoir pour chaque marchandise : un denier pour chaque tête de gros bétail, quatre deniers pour chaque douzaine de menu bétail, deux deniers pour chaque charge de toiles, de sel ou d'huile.
Les habitants de La Selve demeurent exempts deces droits.
Le 31 mars 1788 était jour de foire à La Selve.